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Vivre séparés dans le même appartement : La tendance du "sépartement" à Toulouse

Le 15 mai 2025

La séparation d'un couple est une étape délicate d'une vie, tant sur le plan émotionnel que sur le plan pratique. Avocat en droit de la famille, j’observe une nouvelle tendance ces dernières années : le "sépartement", qui consiste à continuer à vivre sous le même toit tout en étant séparés. À Toulouse, où le marché immobilier est particulièrement tendu, cette solution alternative mérite d'être examinée avec attention. Je vous explique.

Qu'est-ce que le "sépartement" ?

Le terme "sépartement" désigne la situation où deux ex-conjoints continuent à partager le même logement tout en vivant séparément, avec des espaces bien délimités. Cette configuration peut prendre différentes formes : deux appartements mitoyens reliés par la chambre des enfants, un grand appartement divisé en deux espaces distincts, ou encore deux logements dans le même immeuble.

Une réalité plus fréquente qu'on ne le pense

Selon une étude récente de l'INED (Institut National d'Études Démographiques), environ un tiers des personnes séparées entre 1984 et 2013 déclarent avoir continué à vivre sous le même toit après leur séparation. Plus précisément, 23% des couples séparés ont vécu cette situation pendant au moins deux mois, et parmi eux, 20% ont maintenu cette cohabitation plus d'un an. Les femmes sont plus nombreuses à relater cette expérience (26%) que les hommes (19%).

Les motivations d'une telle décision

Les raisons qui poussent les couples à opter pour cette solution sont multiples. Dans le contexte toulousain, l'aspect financier joue un rôle prépondérant. Le coût élevé des loyers et la difficulté à trouver deux logements séparés incitent souvent les couples à maintenir temporairement une cohabitation. Cette solution permet également de préserver une certaine stabilité économique pendant la période de transition.

La présence d'enfants constitue un facteur déterminant dans ce choix. Les parents souhaitent avant tout préserver l'équilibre de leurs enfants en maintenant leurs repères quotidiens. Cette configuration facilite également la mise en place d'une garde alternée harmonieuse. Les études montrent que les couples avec des enfants en bas âge sont plus enclins à opter pour cette solution.

Des facteurs qui influencent le choix du "sépartement"

La durée de la relation initiale joue un rôle significatif : 38% des couples ayant vécu ensemble plus de 15 ans choisissent cette option, contre seulement 11% pour les relations de moins de trois ans. L'âge des ex-conjoints influence également ce choix, avec 30% des personnes de plus de 40 ans optant pour cette solution.

La possession de biens en commun constitue un autre facteur déterminant. Les couples mariés, plus susceptibles d'avoir des biens communs, sont plus nombreux à vivre cette situation, notamment en raison des démarches juridiques nécessaires au divorce et au partage des biens.

Les bénéfices d'une séparation progressive

Cette solution présente des avantages non négligeables, particulièrement pour les enfants. Elle permet de maintenir leur cadre de vie habituel et d'opérer une transition plus douce. Les parents conservent un contact quotidien avec leurs enfants, ce qui facilite l'organisation pratique et permet un meilleur partage des responsabilités parentales.

Les aspects à surveiller pour une cohabitation réussie

Cependant, cette situation nécessite une vigilance particulière. Sur le plan psychologique, les enfants peuvent éprouver des difficultés à comprendre la situation, et les parents peuvent peiner à faire le deuil de leur relation. La proximité peut également compliquer le début d'une nouvelle vie sentimentale ou raviver d'anciens conflits.

Pour optimiser cette situation, il est crucial d'établir un cadre clair dès le départ. Cela implique de définir précisément les espaces de chacun, de fixer des règles de vie commune et d'établir un planning d'occupation. La communication doit rester constructive et centrée sur l'intérêt des enfants.

Une solution temporaire à encadrer

Les experts s'accordent à dire que le "sépartement" doit être envisagé comme une solution temporaire, idéalement comprise entre 6 mois et un an. Cette période permet à chacun de s'organiser financièrement, de trouver un nouveau logement, de préparer les enfants au changement et de faire le deuil de la vie commune.

Un accompagnement juridique nécessaire

Pour sécuriser cette transition, un accompagnement juridique s'avère souvent nécessaire. En tant qu'avocat spécialisé en droit de la famille à Toulouse depuis plus de 25 ans, je propose une analyse personnalisée de votre situation, des conseils juridiques adaptés et un accompagnement dans les démarches administratives.

Cette période de transition nécessite un cadre juridique clair pour protéger les intérêts de chacun et notamment ceux des enfants. La rédaction d'une convention de séparation peut s'avérer utile pour définir les modalités pratiques et financières de cette cohabitation temporaire.

Pour étudier votre situation et envisager les meilleures solutions, je vous invite à prendre rendez-vous à mon cabinet situé au 13 rue Temponières, en plein cœur de Toulouse. Mon expertise en droit de la famille vous permettra d'aborder cette période de transition avec sérénité et dans le respect des intérêts de chacun.

Crédit photo : Chait Goli © Pexels

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